Resum
L’exposition Ma pensée sérielle présente le travail de
l’artiste suisse Miriam Cahn qui, dans ses peintures,
représente un réel parfois violent, cru, sans détours. Son
travail plastique permet aux élèves de se questionner sur
des entrées précises du programme, liées à la matérialité
de la production plastique, à l’utilisation de la couleur, au
geste pictural, à la question de la série et du multiple.
Exposé·e·s présente de nombreux·ses artistes, avec des
œuvres plastiques formellement très variées (peintures,
installations, photographies, sculptures, vidéos...). Ce qui
les rassemble est, pour reprendre les mots de l’artiste
Félix Gonzalez-Torres qu’Elisabeth Lebovici réactive dans
son livre Ce que le sida m’a fait, que tous·tes ces artistes
vivent en sida. Ce n’est pas une exposition rétrospective
ou historique sur les “années sida”. Elle interroge plutôt ce
que le sida a fait aux artistes et ce qu’il peut faire à une
exposition. Il n’y a pas vraiment de représentation directe
de la maladie ; les artistes mettent en place d’autres
stratégies comme la métaphore, les allégories, la mise en
scène... Nous y côtoyons aussi souvent la colère, la
révolte, les luttes, mais aussi la puissance de
l’organisation collective pour contrer l’épidémie, la force
de l’amitié, la résolution de s’approprier un parcours de
soin, la détermination dans la construction d’un corps à
soi.